1°) L’angle d’Eratosthene au fil des semaines :

Avec le gnomon de 10 cm de hauteur que nous avons construit, nous avons mesuré au fil des semaines la longueur de son ombre, à 14 heures très précises, ainsi que l’angle alpha que font à cet instant les rayons du Soleil avec ce gnomon

Première constatation : plus nous approchons de la date de l’été et plus le Soleil monte dans le ciel. Et plus il monte haut dans le ciel et plus l’ombre du gnomon raccourcit. Plus l’ombre raccourcit et plus l’angle alpha diminue.

Nous avons fait l’hypothèse, ce jeudi 15 mars, que jeudi prochain l’angle alpha sera d’environ 51°. A vérifier la semaine prochaine, si la météo est bonne…

2°) Le midi solaire et le midi de la montre :

Nous avons guetté l’instant où l’ombre de notre gnomon était la plus courte aujourd’hui : c’est à 13 h 07 précises que l’ombre a été la plus courte : 12,6 cm. Nous avons recalculé l’angle α correspondant et avons trouvé une valeur de 52°

Entre l’heure officielle de notre montre et l’heure de midi au Soleil de Toussaint, il y a donc un décalage de 13 h 07 mn – 12 h = 1 h 07 mn. Nous allons demander à Gilbert Badia et à nos amis de l’observatoire de Vayres de nous dire s’ils ont remarqué le même décalage chez eux

3°) Le tracé de la méridienne :

Nous avons noté la position de l’ombre, à 11 h 53 mn et nous nous sommes posés la question de savoir à quel moment de la journée l’ombre aurait à nouveau la même longueur.

Pour répondre à cette question, nous avons tracé, au moyen d’un compas bricolé avec un crayon et une ficelle, le cercle qui a pour centre le gnomon et qui va jusqu’à l’extrêmité de l’ombre de 11 h 53 : tous les points situés sur ce cercle seront donc à la même distance du gnomon. Pour connaître l’heure à laquelle l’ombre aura la même longueur qu’à 11 h 53, il suffira donc d’attendre que l’ombre de notre gnomon franchisse à nouveau ce cercle.

Nous avons donc surveillé attentivement l’ombre de notre gnomon tout au long de la journée. Petit à petit, l’ombre s’est raccourcie, pénétrant à l’intérieur du cercle que nous venions de dessiner.

C’est à 13 h 07 que l’ombre du gnomon a été la plus courte. Puis, passé 13 h 07, l’ombre s’est à nouveau allongée petit à petit, au fil des minutes.

A 14 h 25, l’ombre a touché le bord du cercle, retrouvant ainsi la longueur qu’elle avait à 11 h 53. En regardant attentivement le gnomon, le point où était l’ombre à 11 h 53 et le point qu’elle a atteint à 14 h 25, nous avons constaté que cela dessinait la forme d’un triangle.

Nous avons alors tracé la bissectrice de cet angle. Nous avons ainsi fait une nouvelle découverte : la bissectrice passe exactement à l’endroit où était l’ombre la plus courte, à 13 h 07. Cette ligne est également la ligne nord-sud. Cette ligne spéciale porte un nom : la méridienne. C’est lorsque le Soleil franchit cette ligne imaginaire qu’il est le plus haut dans le ciel et que son ombre est la plus courte.

Nous avons émis alors l’hypothèse suivante : puisque le midi solaire marque exactement le milieu de la journée, demain, au moment du midi solaire, l’ombre du gnomon passera à nouveau exactement sur la méridienne que nous venons de tracer. Vivement demain pour que nous puissions le vérifier ! Et nous allons demander à notre ami Gilbert Badia, en Gironde, s’il a remarqué, lui aussi, ce phénomène.

Et pour finir en beauté la journée, nous avons observé avec le PST du club d’astronomie de Toussaint les protubérances de gaz brûlant qui jaillissaient du Soleil.

Retour haut page