La seule protection efficace réside dans les filtres que l'on
place à l'entrée du télescope, sur son objectif.
Par contre, les petits filtres du commerce que l'on visse sur l'oculaire
sont d'infâmes cochonneries qui, sous l'effet de la chaleur des
rayons solaires, ne demandent qu'à vous éclater à la
figure au beau milieu d'une observation du Soleil : balancez-les à la
poubelle !!!
Plusieurs types de filtres existent : certains sont souples, comme les
feuilles de mylar, les feuilles de polymère de carbone, les feuilles
d'astrosolar. Les feuilles de mylar et analogues sont moins coûteuses
mais doivent être utilisées avec précaution pour éviter l'apparition
de toutes petites rayures ou de petits trous dangereux pour vos yeux.
Par ailleurs, les filtres en mylar ont tendance à donner une image
bleutée du Soleil, peu naturelle

D'autres sont rigides comme les filtres en verre aluminisé, plus
faciles d'emploi et sans le moindre risque. Le seul inconvénient réside
dans leur prix (mais votre oeil vaut plus cher que les 70 ou 150 Euros
du filtre !). Si vous avez l'intention d'observer régulièrement
le Soleil, cet investissement deviendra vite indispensable. Les filtres
dits visuels, de transmission 1/100 000e, conviennent très bien et peuvent
permettre à la fois l'observation visuelle et la photographie
en toute sécurité.

Venons-en maintenant au dernier matériel, et pas des moindres
: le télescope ! Pour l'observation solaire, rien ne sert d'avoir
un grand diamètre pour obtenir de bonnes images, au contraire ! Il ne
faut pas dépasser 130 mm de diamètre. Pourquoi ? Tout simplement parce
que la turbulence de jour est toujours importante. Plus le diamètre est
grand et plus l'instrument sera sensible à cette dernière, d'où l'intérêt
d'utiliser un plus petit diamètre. Bien évidemment certaines images exceptionnelles
ont été réalisées avec des télescopes de 400 mm, mais dans ce
cas, il faut vraiment une turbulence très faible, ce qui arrive très
très rarement ! Les petits instruments permettent donc de faire plus
souvent de bonnes observations, ce qui facilite grandement le suivi des
taches solaires. Quant à l'instrument lui même, de petits Maksutov (style
ETX) ou mieux, de bonnes lunettes apochromatiques permettent d'obtenir
d'excellents résultats. On peut également utiliser un télescope
de 200 mm de diamètre, par exemple, que l'on peut diaphragmer à 130
mm au moyen d'un disque percé d'un trou de 130 mm placé devant
l'objectif du télescope... |