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LA GROSSE TATACHE A SA MEMERE

Un énorme groupe de taches a traversé le Soleil durant la deuxième quinzaine du mois de juillet 2004. Les astronomes l'ont référencé sous le nom de "groupe AR 10652".

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Ce groupe de taches a mesuré jusqu'à plus de 172 000 km de long, soit 13,5 fois le diamètre de la Terre !!!

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Le groupe de taches AR 10652 a même été visible à l'oeil nu, avec des lunettes d'éclipse, durant plusieurs jours :

Photo Michel Benvenuto / Astrobiniou Club

Les taches solaire sont en fait des zones de la surface du Soleil plus sombres car plus froides (3500° contre 5500° pour le reste de la surface du Soleil). Au fil des jours, les taches apparaissent, se fragmentent, fusionnent, disparaissent, leur durée de vie étant de quelques semaines. Les deux images ci-dessous montrent bien l'évolution du groupe AR 10652 en l'espace de 24 heures.

Photos Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Observées à l'oeil nu il y a 2 000 ans par les Chinois, Galilée fut le premier européen à observer, en 1610, la présence de ces taches à la surface de notre étoile. En suivant leur déplacement jour après jour, Galilée en a déduit que la rotation du Soleil, à l'équateur, s'effectuait en 27 jours, et qu'elle était plus lente vers les pôles. Si votre connexion ne rame pas trop, cliquez sur l'image ci-dessous afin de télécharger l'animation (900 Ko) montrant la rotation du Soleil emportant le groupe AR 10652 entre le 16 et le 31 juillet 2004.

Images SOHO / NASA / ESA

Puis les observations de taches se raréfièrent durant la période 1645-1715. Cette période correspond au "petit âge glaciaire" qui balaya l'Europe de façon inhabituelle : la Tamise et la Seine gelèrent, les hivers furent anormalement froids, les récoltes furent catastrophiques attisant encore un peu plus la colère populaire qu'avaient déjà suscitées les guerres et les fêtes somptueuses de la royauté.

L'observation systématique et quotidienne de l'activité des taches solaires démarra en 1749 à l'observatoire de Zurich. Depuis, le Soleil est régulièrement observé à la loupe : observatoires terrestres (Thémis au Iles Canaries, Pic du Midi, Paris-Meudon) et spatiaux (satellite Soho). Le nombre de taches relevé mensuellement suit un cycle d'activité de 11 ans : au moment du maximum d'activité, plusieurs dizaines de taches sont visibles tous les jours. A l'inverse, au minimum, il arrive qu'il n'y en ait aucune pendant plusieurs jours d'affilée. Le prochain maximum devrait avoir lieu en 2011.

Les taches les plus importantes comportent une zone centrale très sombre, entourée d'une pénombre plus claire, de structure filamenteuse.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Les télescopes professionnels montrent bien cet aspect filamenteux, qui correspond à des flux de matière gazeuses brûlante circulant entre le centre de la tache et le reste de la surface du Soleil :

Photo Vacuum Tower Telescope - Académie Royale des Sciences de Suède

Les taches sont fréquement entourées de zones d'hyperactivité du Soleil, qui ont un aspect plus brillant que le reste de la surface de ce dernier. Ces zones brillantes sont appelées "facules".

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Les facules du groupe de taches AR 10652 vues le 25 juillet 2004 dans la longueur d'onde de l'hydrogène H-alpha :

Photo Jack Newton, Arizona, USA

Les facules du groupe de taches AR 10652 vues le 28 juillet dans la longueur d'onde de l'hydrogène H-alpha :

Photo Gary Palmer, Californie, USA

Les facules sont des zones d'intense activité du Soleil, où les lignes du gigantesque champ magnétique du Soleil viennent crever la surface de notre étoile, emportant avec elles des jets de gaz brûlants, appelés "protubérances" par les astronomes. Ce fut le cas du groupe de taches AR10652 qui a généré la naissance d'une énorme protubérance le 31 juillet dernier, au moment où la rotation du Soleil allait faire disparaître la tache à nos yeux.

Film Pavol Rapavy, Slovaquie

Parfois, ces jets sont tellement intenses que les astronomes parlent "d' éruption solaire". Cliquez sur l'image ci-dessous pour télécharger le film (248 Ko) d'une éruption vue par le satellite SOHO.

Photo TRACE / SOHO / NASA / ESA

Il arrive que ces éruptions de matière traversent l'espace pour parvenir jusqu'à la Terre où elles déclenchent des orages magnétiques responsables d'aurores boréales. Ce fut le cas du groupe de taches AR 10652, dans la nuit du 24 et 25 juillet 2004.

Photo Duane Clausen, Michigan, USA

Enfin, le 31 juillet 2004, la tache AR 10652 disparaissait de notre champ de vision, emportée par la rotation du Soleil de l'autre côté de celui-ci.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie
 

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